Addiction au jeux d'argent

Les jeux d’argent ont fait leur apparition il y a des milliers d’années et existera sans doute toujours. La nature humaine pousse l’homme à jouer, à miser son argent, et prendre des risques tout en espérant gagner par la suite bien plus même si au final, il finit généralement par tout perdre.

 

Les différents gouvernements au cours de l'histoire ont presque toujours essayé de restreindre les "cercles" de jeux d'argent pour concerver les jeux les plus rentables possible pour eux.

 

Au cours de l’Histoire, les jeux d’argent ont existé sous plusieurs formes : tout d’abord sous la forme de paris, comme par exemple pour deviner qui gagnera la guerre, la bataille, ou même attrapera le sanglier le plus rapide. Sont apparus ensuite les jeux de dés et autres formes primitives, qui permirent finalement à l’Humanité de faire ses premiers pas dans le monde du jeu et de la prise de risque. Jusqu'à ce qu’apparaissent plus tard les jeux de cartes, la roulette, les paris sportifs et toutes les autres formes de jeux d’argent et paris que nous connaissons aujourd’hui. Les sites de jeux d'argent sont ouverts légalement grâce à la loi du 12 mai 2010, ils ont eux aussi un impacte sur les individus.

 

 

Les différentes autorités (religieuses, politiques, etc.) luttèrent contre les jeux de hasard tout au long de l'histoire. Dans la période de l'antiquité, en Grèce et dans l'Empire romain, les jeux de dés et d'osselets furent interdits. Les Juifs, les musulmans et les chrétiens bannirent également les jeux d'argent. En 813, le concile de Mayence décida de sanctionner les chrétiens qui jouaient à des jeux de hasard. Les souverains français, les uns après les autres, durcirent la répression contre ces pratiques, tout en tolérant le jeu à la Cour. Sous leurs règnes, de nouveaux jeux continuèrent donc à apparaître (le loto, le lansquenet, l'hoca, le cavagnol, etc.). Tolérés sous la Révolution française, ils se développèrent encore davantage, générant la multiplication des maisons de jeu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au début du XIXe siècle, on autorisa les premiers casinos. À chaque avancée des jeux d'argent, le gouvernement de l'époque cherchait à profiter de l'envie des joueurs de parier encore et encore pour s'enrichir.

Nous allons voir à présent une étude de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur l'évolution des jeux d'argent et de hasard au cours des 4 derniers siècles.Cette étude met en évidence 3 points:

 

• Le premier est l’inflation et la diversification de l’offre des jeux de hasard et d’argent à partir de l’époque moderne, phénomène lié à plusieurs autres facteurs: l’apparition de jeux nouveaux pouvant servir au hasard, telles les cartes à jouer ;l’immense succès des jeux de pur hasard, l'hoca au XVIIème siècle, le loto au XVIIIème siècle, le baccara au XIXème siècle. Les principes de la plupart des jeux de hasard et d’argent apparus alors perdurent de nos jours dans une machine à sous, la machine joue le rôle du banquier ; les casinos et les cercles de jeux sont une forme moderne et légale des académies de jeu tolérées ou clandestines, qui existaient dans la France moderne. Cependant, le jeu n’est plus un liant social aussi fort aujourd’hui dans les casinos, les joueurs affrontent une machine et non un être humain.

 

• Le second point concerne les enjeux. La mise d’enjeux (d’argent ou de tout autre chose) n’est pas réservée aux jeux de hasard et d’argent. En Angleterre, de nos jours comme autrefois, on parie sur n’importe quel évènement. Néanmoins, la conjonction de l’argent et du hasard semble particulièrement dangereuse.

 

•  Le troisième et dernier point concerne le phénomène du jeu excessif. Ce phénomène est resté cantonné à certaines catégories sociales jusqu’au XVIIIe siècle, les milieux de la Cour, de la noblesse et de l’armée, des milieux oisifs, qui disposaient de temps et d’argent, dont l’« éthos » encourageaient la prodigalité et les conduites à risque, quelles qu’elles soient. Les comportements « addictifs » se sont probablement répandus avec la « démocratisation » de la loterie royale de France. Le prix du billet baissant, des couches plus larges et plus modestes de la population se sont passionnées au-delà du raisonnable pour ce jeu, ainsi que le dénoncent les philosophes des Lumières.

 

Au XXe siècle, l'attitude des gouvernements des pays occidentaux envers les jeux d'argent a généralement été de décourager cette pratique ou du moins de la réglementer. En France, les jeux d'argent sont réglementés depuis 1907 ; ils sont interdits en dehors des limites imposées par l'État. Ils se résument donc aux jeux proposés par la Française des Jeux (parmi lesquels le Loto national et le loto sportif, respectivement institués en 1976 et 1985), à ceux dont la pratique est autorisée dans les casinos (roulette, jeux de cartes et de dés, ainsi que, depuis 1986, les machines à sous) et au Pari Mutuel Urbain, qui gère les paris sur les courses de chevaux et de lévriers.

Actuellement, la récente libéralisation des sites de jeux d'argent (paris sportifs sur internet, poker en ligne, etc....) pour la coupe du monde de football permettant aux joueurs potentiels un accès plus facile à un marché légal sous certaines formes (seuls quelques sites ont été légalisés) mais qui risquent d'entraîner une plus grande dépendance chez les nouveaux joueurs. De plus, l'accès plus facile permet aux adolescents de visiter ces sites voire, dans certains cas, d'y jouer malgré les avertissements d'âge qu'on retrouve dans les pubs à la télévision ou sur internet.